Loneliest girl in the whole wide world

par Fanny Irina Litovski Lun 11 Jan - 0:49

La première journée de travail de Fanny en Australie s’était plutôt bien passée. En tant qu’ébéniste en freelance, elle ne pouvait pas s’assurer un revenu régulier, et comme de surcroit elle était dans un pays qu’elle ne connaissait pas, où elle n’avait que très peu de contacts, la jeune femme avait décidé de, comme souvent, se prendre un deuxième job. Elle avait sans trop de problème réussit à avoir une place comme technicienne du décor à l’opéra du Sydney, qui préparait une grande comédie musicale. Son diplôme, obtenu dans une école mondialement connue dans les métiers du bois et de la décoration d’intérieur, ne lui permettait en n’effet pas seulement de monter des meubles IKEA, mais aussi de travailler comme ingénieur dans des domaines manuels ou comme décorateur.

Fanny avait redouté cette journée au travail. Elle n’aimait pas la situation d’employée, c’était pour ça qu’elle n’avait pas rejoint l’une des grandes entreprises reliées à son université, après son diplôme. Elle aimait son indépendance, elle voulait pouvoir choisir ses clients et ce qu’elle voulait créer. Elle n’avait pas encore rencontré le réalisateur, et n’aurait probablement pas à le voir souvent, mais elle avait pour une fois apprécié son collègue le plus important en tant que technicienne du décor, à savoir le metteur en scène. Il était plutôt agréable, et n’avait pas l’air d’être du genre à s’insinuer dans le travail de Fanny avec des avis intempestifs et inutiles. Il la laissait faire son boulot et il faisait le sien, un deal qui convenait parfaitement à la jeune femme.

Elle terminait vers 17h30, et sortit de l’Opéra pour sentir que l’air s’était bien rafraichit depuis la pause à midi. Elle ferme sa veste et resserre un peu son écharpe pour se protéger du vent. Il fait encore assez clair, et la jeune femme décide de prendre son temps pour rentrer ; Ses écouteurs dans les oreilles, absorbée par Coldplay, elle s’oublie en regardant ses pieds en avançant, presque bercée par le léger mouvement de balancier de sa marche.