Break, broke, broken
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Break, broke, broken
par Maeghara Sullivan Lun 4 Oct - 14:37
- Qu’est-ce qu’elle a fait ? L’éternelle question qui perturbe de plus en plus Maeghara depuis que toute cette histoire s’est « achevée ». Chaque fois qu’elle y pense, qu’elle songe à ce qu’elle a dit, ce qu’elle a fait, la jeune femme se sent idiote. D’une part, elle aurait du éviter de parler de Stan, parce qu’elle n’a finalement pas l’intention de le rappeler ni de voir qui que ce soit d’autre, d’autre part elle n’aurait pas du mentir de la sorte. Elle se sent à nouveau idiote, et sérieusement, c’est très loin d’être un sentiment agréable. Après son regain d’énergie dû à ses nouvelles expériences, ses nouvelles sensations et le bonheur qui l’avait imprégnée, le tout est retombé aussi subitement, laissant la demoiselle en proie à une immense gifle. Juste pour la remettre à sa place. Malgré tout, ses yeux sont secs, aucune larme ne vient salir ses joues rosées, son sourire ne pâlit pas, ce sont juste les sentiments qui n’y sont plus. Simplement rien de sincère, même si elle sauve les apparences plus ou moins bien, Maegh se sent absolument vide, désespérée, mal autant dans sa vie que dans sa tête. Quelque chose cloche. Et ce quelque chose, c’est sans aucun doute elle.
Ca la change du tout au tout. Pour ce qui est du côté esthétique, dans son travail, dans ses relations, elle fait des efforts considérables. Parfois, elle pousse la transformation jusqu’à se faire un trait de crayon sous les yeux et mettre un peu de mascara. Maintenant, elle met même parfois de jolies robes et des débardeur un peu plus féminin. Un peu comme si pour la première fois elle devient véritablement une femme. Enfin, façon de parler. Un peu triste, un peu dépassée par les événements, Maegh quitte son lieu de travail, et décide d’aller se balader au lieu de rentrer sagement chez elle. Son appartement lui semble toujours aussi vide, aussi froid. De la même façon qu’avoir couché avec Cameron dans son lit ne l’aide absolument pas, au point qu’elle se surprend à songer changer de chambre, dormir parfois sur le canapé même, déménageant au milieu de la nuit pour éviter d’y penser.
Un peu de solitude ne serait pas du luxe, c’est pour cette raison que Maegh choisit inconsciemment la plage, plutôt déserte en fin d’après-midi, début de soirée. Le coucher du soleil pour redonner la foi, l’aider à penser que le monde est beau et que la magie existe, quelque part. Même si, un peu dépitée, elle n’a de cesse de se dire que ce n’est pas valable pour elle, que désormais elle ne mérite l’aide de personne. Si elle s’en sort, ce sera strictement seule, peu importe les conséquences. Un soupir filtre entre ses lèvres, les bras croisés contre son ventre, les cheveux au vent (a). Portant juste une robe légère, un frisson la parcourt, mais elle ne bouge pas d’un millimètre. Son regard se perd sur l’horizon. A voir cette magnifique étendue d’eau, si paisible, si tranquille, cela lui donne seulement l’envie d’y plonger, de ne faire qu’un avec et de se laisser emporter vers d’autres destins >< Rien ne va réellement, ou tout va moyennement, sans pour autant qu’elle ne laisse l’occasion à qui que ce soit de s’en rendre compte. Cette histoire lui a appris à garder un certain contrôle, et c’est donc ce qu’elle s’évertue à faire envers et contre tout. Même si ça ne lui ressemble pas, vraiment pas au fond.
Parfaitement silencieuse, elle se permet d’ignorer quiconque se balade sur le sable, jusqu’à se croire suffisamment tranquille et seule pour le pas. Laissant ses ballerines au bord de l’eau, Maeghara tient sa robe relevée et s’avance dans l’eau, doucement mais surement, habillée, et surtout, trouvant l’eau atrocement froide >< Bon Dieu qu’est-ce qu’elle fait ? La jeune femme s’arrête, sans savoir pourquoi, ni même ce qu’elle fait, une chose est sûre, elle est comme d’habitude, parfaitement incapable de penser d’une manière structurée, c’est le bordel dans sa tête…
Maeghara Sullivan- Assistante Cellule "Arts et Culture pour tous"
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Re: Break, broke, broken
par Jessica G. Fuller Ven 22 Oct - 17:16
Cela avait été une semaine plutôt chargée pour Jessica et pas spécialement dans le bon sens du terme. Il y avait un moment déjà maintenant qu’elle avait rompu la promesse qu’elle avait faite à Cameron et qu’elle s’était remise à fumer le joint et à se droguer. La plupart du temps, cela ne dérapait pas. Elle se défonçait, puis retombait, aussi simple que ça. Elle savait que bientôt, elle aurait besoin de plus, d’aller plus loin encore. Elle avait repris la route qu’elle avait évitée ces derniers mois. Elle était décidément trop faible que pour tout arrêter d’un coup. L’argent lui filait entre les mains. Elle ne savait pas où elle en était mais elle savait que bientôt, elle n’aurait même plus de quoi payer le loyer du hangar. Elle s’en fichait pour l’instant. elle n’avait pas l’intention de mettre Tristan au courant de ses problèmes. D’ailleurs, elle n’avait envie de mettre personne au courant. Cameron serait automatiquement déçu et elle ne pouvait pas supporter cette idée après l’aide qu’il lui avait fournie… et il y avait Stan qui l’avait quelques fois ramenée chez elle. Cela avait beau faire des années qu’ils se connaissaient, elle n’avait pas non plus envie de le mettre au courant. Il l’avait tout un temps placée sur un piédestal. Elle ne voulait pas qu’il tombe de haut en découvrant qui elle était vraiment.
Pour cacher ses activités, elle avait souvent l’habitude de prendre le large, de mentionner à Tristan qu’elle allait faire un tour, ou quelques courses, pour aller se fumer son joint ou se procurer un peu de dope pour une éventuelle soirée à venir. Le plus souvent, elle en trouvait sur place. Elle fréquentait de plus en plus ces milieux malsains et avait déjà eu affaire à des caïds de la drogue. Elle n’en était pas encore à proposer ses charmes pour obtenir ce qu’elle désirait mais elle comprenait de plus en plus ce que c’était et pourquoi certaines filles acceptaient. Elle se savait même prête à offrir une séance de strip-tease si ça pouvait lui procurer sa dose. Après tout, c’était son métier à une époque.
Ce jour-là, après avoir menti à l’une de ses colocs en lui disant qu’elle avait un rendez-vous important pour une publicité qui cherchait des danseurs, elle sortit du hangar. Elle s’engouffra dans une allée voisine. Elle avait toujours l’impression qu’elle était suivie ou que quelqu’un allait découvrir son petit secret. Elle s’isola dans son coin favori, à l’abri des regards, à deux pas à peine de la plage. Elle se fuma un joint, hésita un se prendre un rail, ne le fit pas. Après son joint –c’était de la bonne- un sourire automatique prit place sur ses lèvres. Elle sortit de la ruelle, mains dans les poches et se dirigea vers la plage.
Elle avança en direction de la mer sans se poser de question, sans remarquer la jeune demoiselle qui avait osé mettre ses pieds dans l’eau froide. Elle arriva à la limite de l’eau, là où les vagues s’échouaient. Elle se hissa sur la pointe des pieds et fit semblant de trébucher dans l’eau pour ensuite se rattraper. Elle rit de bon cœur avant de tourner la tête vers sa voisine.
« Pas trop froid ? »
Lança-t-elle simplement en se mettant à muser une chanson qui lui restait en tête depuis quelques jours déjà.
Pour cacher ses activités, elle avait souvent l’habitude de prendre le large, de mentionner à Tristan qu’elle allait faire un tour, ou quelques courses, pour aller se fumer son joint ou se procurer un peu de dope pour une éventuelle soirée à venir. Le plus souvent, elle en trouvait sur place. Elle fréquentait de plus en plus ces milieux malsains et avait déjà eu affaire à des caïds de la drogue. Elle n’en était pas encore à proposer ses charmes pour obtenir ce qu’elle désirait mais elle comprenait de plus en plus ce que c’était et pourquoi certaines filles acceptaient. Elle se savait même prête à offrir une séance de strip-tease si ça pouvait lui procurer sa dose. Après tout, c’était son métier à une époque.
Ce jour-là, après avoir menti à l’une de ses colocs en lui disant qu’elle avait un rendez-vous important pour une publicité qui cherchait des danseurs, elle sortit du hangar. Elle s’engouffra dans une allée voisine. Elle avait toujours l’impression qu’elle était suivie ou que quelqu’un allait découvrir son petit secret. Elle s’isola dans son coin favori, à l’abri des regards, à deux pas à peine de la plage. Elle se fuma un joint, hésita un se prendre un rail, ne le fit pas. Après son joint –c’était de la bonne- un sourire automatique prit place sur ses lèvres. Elle sortit de la ruelle, mains dans les poches et se dirigea vers la plage.
Elle avança en direction de la mer sans se poser de question, sans remarquer la jeune demoiselle qui avait osé mettre ses pieds dans l’eau froide. Elle arriva à la limite de l’eau, là où les vagues s’échouaient. Elle se hissa sur la pointe des pieds et fit semblant de trébucher dans l’eau pour ensuite se rattraper. Elle rit de bon cœur avant de tourner la tête vers sa voisine.
« Pas trop froid ? »
Lança-t-elle simplement en se mettant à muser une chanson qui lui restait en tête depuis quelques jours déjà.
Jessica G. Fuller- Danseuse professionnelle
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Re: Break, broke, broken
par Maeghara Sullivan Lun 25 Oct - 20:51
- Tout va mal, tout s’embrouille et c’est un véritable calvaire pour la jeune femme qui ne sait plus où donner de la tête ni même ce qu’elle est censée faire pour s’en sortir. Maegh a l’impression de sombrer, elle a la sensation que chaque branche qu’elle trouve cède sous son poids, cède sous sa bêtise apparente.
Une voix la ramène à la réalité, d’abord, elle croit rêver, elle l’entend rire. Elle a l’impression de vivre un cauchemar, et que bien entendu le petit diable vient rigoler d’elle et se moquer éperdument de sa situation. Soupirant fortement, la brunette ne prend même pas la peine de tourner la tête, elle se contente d’ouvrir la bouche, de chercher les mots avant de finalement répondre comme si rien n’a d’importance, comme si elle est étrangère à tout ça. Si ce n’est pas horrible comme situation…
« Je sais pas, je sens plus rien… »
Se contente de répondre la demoiselle, bien loin de son habituelle politesse. Maegh se retrouve être froide, complètement indifférente du reste du monde. Elle a la sensation d’être coincée dans cette bulle désagréable où on lui rappelle sans cesse ses erreurs, où elle revit à volonté la fin de son étrange relation avec Cameron. Ce n’est pas la partie intime qui la dérangeait, au contraire, s’il n’y avait eu que ça tout aurait été pour le mieux. Mais le reste. Sa manière désinvolte d’en avoir rien à faire, la tentative désespérée pour Maegh de passer à autre chose et tenter de lui faire croire qu’elle voulait juste être son amie. Comment avait-il pu le croire une seule seconde ? Comment avait-il pu penser qu’elle ne ressentait plus la même chose que quelques heures auparavant avant qu’ils ne couchent ensemble ?
Une terrible douleur la prend à la poitrine, le souffle coupé, chaque battement lui semble douloureux, chaque respiration lui fait doucement mais surement monter les larmes aux yeux. Il parait que ce sont les choses que l’on souhaite oublier qui reste le plus longtemps ancré dans notre mémoire. Ce n’est pas franchement étonnant quand on y réfléchit, Maeghara n’a jamais été très chanceuse, elle a fichu elle-même sa vie en l’air pour un semblant de liberté et un aperçu de l’amour. Un aperçu qui lui laisse la chair à vif et lui donne envie de mourir. Même si de toute façon elle n’en fera rien. Elle n’est pas assez lâche, ou pas assez courageuse, c’est au choix.
« Si tu viens me hanter je te rassure, il n’y a pas besoin, je souffre déjà bien assez toute seule… »
Se contente de dire la jeune femme, à voix haute, parlant davantage à elle-même qu’à son interlocutrice. A croire qu’elle vacille doucement mais surement dans un délire mélancolique et douloureux. Un pieu dans le cœur aurait fait moins de dégât. Enfin tout du moins c’est la sensation qui persiste en elle. Jamais au grand jamais elle ne s’est sentie aussi mal, aussi désespérée, aussi perdue. Maegh ne sait même plus ce qui est juste, ce qui ne l’est pas, et par-dessus tout ce qu’elle doit faire… Elle finit d’ailleurs par se retourner vers l’autre fille qui semble être bel et bien réelle. C’est déjà ça…
Maeghara Sullivan- Assistante Cellule "Arts et Culture pour tous"
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Re: Break, broke, broken
par Jessica G. Fuller Sam 30 Oct - 12:23
Ce que ressentait Jess devait être à l’opposé de ce que Maeghara ressentait. Elle avait le sentiment de planer complètement, peut-être parce que c’était le cas et que la substance illicite qu’elle venait d’absorber se répandait peu à peu dans son corps. Elle éprouvait un sentiment de bien-être comme si rien ni personne ne pouvait lui saper le moral. Elle se sentait épanouie, et même si ce bonheur n’était qu’illusoire, Jess se plaisait à le savourer pleinement.
Elle avait aperçu, sur la plage, non loin d’elle, une jeune demoiselle, les pieds dans l’eau. À cette période de l’année, c’était plutôt inhabituel et même si elle n’était pas dans son état normal, Jess avait tout de même pris la peine de le souligner. La jeune fille lui avait simplement répondu qu’elle l’ignorait puisqu’elle ne sentait rien. Jess fronça les sourcils. Elle eut presque envie de rouler un joint pour le tendre à sa nouvelle compagne. Elle avait l’air dans le même état qu’elle après le départ de Jayden. Elle savait que ce n’était jamais joli à voir.
Jess était toujours partie du principe qu’il fallait aider les autres. Ce n’était pas parce que le monde entier était égoïste et égocentrique qu’il fallait agir de la même manière. Cependant, elle savait que filer de la drogue à une malheureuse serait non seulement suspect, mais en plus peu avisé. C’était un ressort qu’elle utilisait, mais qu’elle ne souhaitait à personne. Elle sentait bien de jour en jour qu’elle avait besoin de sa petite dose et qu’elle aurait vendu père et mère –enfin, si elle en avait eu- pour obtenir sa dope.
Ce devait être la sensation dans laquelle elle plongeait quand elle en prenait qui la rendait si désireuse d’en avoir encore plus. Elle était oublieuse de tout et rien n’existait. Jamais elle ne faisait une tête comme celle de Maeghara… elle ne se sentait plus jamais comme ça. Elle s’avança vers la jeune demoiselle, intriguée justement par son air triste et dépité sans pour autant pouvoir caractériser ce sentiment. La jeune fille lui demanda de ne pas venir la hanter puisqu’elle souffrait déjà assez toute seule. Jess se demanda un instant si elle la connaissait et si la drogue la poussait à l’oublier. Elle s’en fichait après tout ! Elle haussa les épaules.
« J’suis pas un fantôme… j’hante pas ! »
Jess enfouit ses mains dans ses poches en riant doucement. Elle se plaça simplement aux côtés de la jeune fille mourant d’envie de faire quelque chose pour elle, pour ne pas la laisser dans un état pareil. Elle n’aimait pas voir les gens souffrir. Elle soupira doucement.
« Un rem… »
Non, la drogue, vraiment pas une bonne idée. Elle se ravisa, ne se dépara pas de son sourire, toujours posté sur son visage et releva la tête, comme si elle avait eu l’idée du siècle.
« T’veux parler p’t’être ? »
Proposa-t-elle. C’était ce que les gens faisaient toujours avec elle. peut-être que finalement, la parole avait des vertus encore insoupçonnées.
Elle avait aperçu, sur la plage, non loin d’elle, une jeune demoiselle, les pieds dans l’eau. À cette période de l’année, c’était plutôt inhabituel et même si elle n’était pas dans son état normal, Jess avait tout de même pris la peine de le souligner. La jeune fille lui avait simplement répondu qu’elle l’ignorait puisqu’elle ne sentait rien. Jess fronça les sourcils. Elle eut presque envie de rouler un joint pour le tendre à sa nouvelle compagne. Elle avait l’air dans le même état qu’elle après le départ de Jayden. Elle savait que ce n’était jamais joli à voir.
Jess était toujours partie du principe qu’il fallait aider les autres. Ce n’était pas parce que le monde entier était égoïste et égocentrique qu’il fallait agir de la même manière. Cependant, elle savait que filer de la drogue à une malheureuse serait non seulement suspect, mais en plus peu avisé. C’était un ressort qu’elle utilisait, mais qu’elle ne souhaitait à personne. Elle sentait bien de jour en jour qu’elle avait besoin de sa petite dose et qu’elle aurait vendu père et mère –enfin, si elle en avait eu- pour obtenir sa dope.
Ce devait être la sensation dans laquelle elle plongeait quand elle en prenait qui la rendait si désireuse d’en avoir encore plus. Elle était oublieuse de tout et rien n’existait. Jamais elle ne faisait une tête comme celle de Maeghara… elle ne se sentait plus jamais comme ça. Elle s’avança vers la jeune demoiselle, intriguée justement par son air triste et dépité sans pour autant pouvoir caractériser ce sentiment. La jeune fille lui demanda de ne pas venir la hanter puisqu’elle souffrait déjà assez toute seule. Jess se demanda un instant si elle la connaissait et si la drogue la poussait à l’oublier. Elle s’en fichait après tout ! Elle haussa les épaules.
« J’suis pas un fantôme… j’hante pas ! »
Jess enfouit ses mains dans ses poches en riant doucement. Elle se plaça simplement aux côtés de la jeune fille mourant d’envie de faire quelque chose pour elle, pour ne pas la laisser dans un état pareil. Elle n’aimait pas voir les gens souffrir. Elle soupira doucement.
« Un rem… »
Non, la drogue, vraiment pas une bonne idée. Elle se ravisa, ne se dépara pas de son sourire, toujours posté sur son visage et releva la tête, comme si elle avait eu l’idée du siècle.
« T’veux parler p’t’être ? »
Proposa-t-elle. C’était ce que les gens faisaient toujours avec elle. peut-être que finalement, la parole avait des vertus encore insoupçonnées.
Jessica G. Fuller- Danseuse professionnelle
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Re: Break, broke, broken
par Maeghara Sullivan Mer 3 Nov - 22:43
- Ne jamais se laisser aller, ne pas se laisser abattre, voilà ce qui raisonne dans la tête de la jeune femme. Maegh doit être forte, elle doit le devenir, se forger une carapace impossible à briser. Ne rien laisser paraître, les sentiments ne servent qu’à vous faire du mal. C’est aussi simple que ça de démontrer par A + B pourquoi elle souffre, et pourquoi elle ne veut plus jamais souffrir. La jeune femme sent les larmes lui monter aux yeux, une douleur fulgurante la prendre à la poitrine. Elle a, en réalité, l’impression désagréable qu’on lui plante un couteau dans la poitrine. Un couteau que son agresseur prend un malin plaisir à tourner histoire de lui montrer qu’elle est très loin de l’Enfer, mais qu’elle ne doit pas s’en faire et que ça viendra petit à petit. Pas besoin de mourir, pas besoin d’un tête à tête avec Lucifer pour avoir la sensation de brûler vive et de n’avoir plus aucun avenir, plus aucune raison de vivre.
Tout lui revient en mémoire, tout, absolument tout. Ce n’est pas que sa relation avec Cameron qui la remet en cause. Non c’est un tout dans lequel elle a toujours vécu et qui l’oppresse. Pendant un instant, Maegh se remémore la sensation de liberté, le bien-être qu’elle a ressenti en sa compagnie. La seule personne avec qui elle peut être elle-même.
« Ah, t’es quoi ? T’es qui ? »
Souffle la jeune femme, fronçant les sourcils, scrutant l’autre fille qui lui avait semblé sortir de nulle part et n’être que le fruit de son imagination. Comme quoi, soit celle-ci lui joue des tours impressionnant, soit Maegh commence à délirer sérieusement. Ça commencerait presque à lui faire peur.
« Un rem ? »
Répète Maegh, ne comprenant rien encore une fois. Si seulement son subconscient pouvait se faire comprendre plus clairement ce serait vraiment sympa. Parce que sur le coup ça lui fait penser à de la nourriture chinoise ou japonaise, asiatique quoi, comme.. des nems ! Hm, ça ne doit pas être ça. Elle hausse les épaules. Décidément tout lui échappe et la chose principale et qui saute aux yeux en ce moment est leur conversation.
« Non ! J’ai envie de remonter le temps et de recommencer. Ou alors mieux ! »
Réplique la jeune femme, totalement ailleurs, dans les nuages, à des milliers de kilomètres d’elle-même. Laissant planer un certain suspens elle reprend, comme si de rien n’était.
« M’arracher le cœur. »
Cette idée lui semble juste géniale sur le coup. En théorie c’est bien, en pratique par contre ça risque de poser quelques problèmes… Pas besoin d’y penser, pas pour le moment. S’étant arrêté instinctivement de bouger, un frisson la parcourt. Ce n’est pas grave, et au pire quoi ? C’est le destin. Ce fichu destin qui s’acharne.
Cette fille doit la prendre pour une folle. Et après ?
Maeghara Sullivan- Assistante Cellule "Arts et Culture pour tous"
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Re: Break, broke, broken
par Jessica G. Fuller Lun 8 Nov - 23:51
Jess n’avait pas du tout en tête d’importuner la jeune demoiselle. Elle était d’ailleurs loin de se douter de ce qui se tramait dans les méandres de son esprit. Elle s’était juste approchée de la mer histoire de contempler l’horizon et de planer un peu plus. Elle n’avait jamais su pourquoi, mais la vue de l’océan, et sur les coquillages, brisés par le ressac l’émouvait. Elle se sentait transportée et avait toujours le sentiment que son joint avait sur elle un effet décuplé. C’était pourquoi elle se posait de temps à autre dans le sable fin, ou chaud en fonction de la saison. Elle y glissait parfois les pieds quand le temps le lui permettait. Elle n’abordait en général personne. Elle préférait jouir seule des sensations qu’elle éprouvait, consciente qu’elles n’étaient guère partagées par les badauds qui s’affairaient autour d’elle. Une force ineffable l’avait pousser à interagir aujourd’hui, sans doute parce qu’elle avait senti la détresse de sa jeune compagne sans même s’en rendre compte. Ou bien tout simplement parce que la vue des pieds de la demoiselle plongés dans l’eau l’avait interpelé. Jessica ne saurait dire ce qui avait mué en elle pour qu’elle en vienne à lui adressé la parole. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’était qu’elle l’avait fait. Et visiblement, la jeune dame semblait ne pas la prendre au sérieux.
« Moi ? J’suis une fille… Jess ! »
Répondit-elle presque naïvement lorsque Maegh lui demanda successivement ce qu’elle était et qui elle était. Il n’y avait rien de plus à répondre. Toute autre explication n’aurait été que superfétatoire et Jess ne se perdait jamais en détail. La plus souvent elle était succincte. La suite des réflexions de la demoiselle la surprit. Elle haussa un sourcil.
« Un quoi ? Rem ? »
Pour l’ancienne strip-teaseuse, Rem ressemblait plus au nom d’une toute nouvelle drogue qu’à autre chose. Elle n’avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait bien signifier et surtout, elle ignorait que Maegh la voyait comme le fruit de son imagination. Elle rit alors doucement. Elle ignorait ce qu’elle avait voulu dire quelque seconde auparavant.
« Rem… rem… remontant ! »
Fit-elle lorsqu’elle se souvint de ce qui avait traversé son esprit… mais elle se souvint également avoir songé que ce n’était pas la meilleure des idées que de proposer de la drogue à la jeune femme. Surtout lorsqu’elle l’entendit dire qu’elle voulait juste remonter le temps et tout recommencer, ou mieux s’arracher le coeur.
« Pas d’remontant ! »
Fit-il sur un ton fataliste en s’approchant de la jeune fille. Jess ne la prenait pas pour une folle. À vrai dire, elle avait l’impression d’évoluer dans une sphère voisine.
« Non, mais l’cœur laisse-le en place… la douleur elle vient d’l’esprit ! »
« Moi ? J’suis une fille… Jess ! »
Répondit-elle presque naïvement lorsque Maegh lui demanda successivement ce qu’elle était et qui elle était. Il n’y avait rien de plus à répondre. Toute autre explication n’aurait été que superfétatoire et Jess ne se perdait jamais en détail. La plus souvent elle était succincte. La suite des réflexions de la demoiselle la surprit. Elle haussa un sourcil.
« Un quoi ? Rem ? »
Pour l’ancienne strip-teaseuse, Rem ressemblait plus au nom d’une toute nouvelle drogue qu’à autre chose. Elle n’avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait bien signifier et surtout, elle ignorait que Maegh la voyait comme le fruit de son imagination. Elle rit alors doucement. Elle ignorait ce qu’elle avait voulu dire quelque seconde auparavant.
« Rem… rem… remontant ! »
Fit-elle lorsqu’elle se souvint de ce qui avait traversé son esprit… mais elle se souvint également avoir songé que ce n’était pas la meilleure des idées que de proposer de la drogue à la jeune femme. Surtout lorsqu’elle l’entendit dire qu’elle voulait juste remonter le temps et tout recommencer, ou mieux s’arracher le coeur.
« Pas d’remontant ! »
Fit-il sur un ton fataliste en s’approchant de la jeune fille. Jess ne la prenait pas pour une folle. À vrai dire, elle avait l’impression d’évoluer dans une sphère voisine.
« Non, mais l’cœur laisse-le en place… la douleur elle vient d’l’esprit ! »
Jessica G. Fuller- Danseuse professionnelle
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